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Hommage au Bouddha Sakya Mouni,

Permettez-moi, au nom de l’Association des Bouddhistes Viêtnamiens en France, d’adresser quelques mots à la mémoire du Vénérable Supérieur Thích Phước Đường.

Cher Maître,

Ainsi vous vous êtes retiré de ce monde, et avec quelle soudaineté ! Nous sommes conscients que vous aviez déjà 85 ans et que votre santé déclinait depuis quelques mois, mais ne pouvons guère nous empêcher d’être profondément bouleversés et d’éprouver une grande peine.

Encore une fois, les bouddhistes de l’Institut Bouddhique Trúc Lâm se retrouvent orphelins, portant le deuil d’un Maître respecté, d’un moine à la vertu irréprochable, et rayonnant de bonté.

La vie est impermanente, comme l’a enseigné le Bouddha, et vous-mêmes le répétiez souvent, mais nous ne pouvons nous empêcher d’être profondément attristés, de ressentir que votre absence signifiera désormais pour nous la perte d’un appui spirituel difficilement remplaçable…

Nous nous rappelons qu’il y avait 36 ans, alors que vous étiez le Vénérable Supérieur de la Pagode Phước Điển à Nha Trang, votre frère le Vénérable Supérieur Thích Thiện Châu vous a invité à venir en France, afin de l’aider dans les activités bouddhiques à l’Institut Bouddhique Trúc Lâm.

Depuis lors, avec persévérance et discrétion, vous vous êtes continuellement efforcé d’aider le patriarche-fondateur de Trúc Lâm à développer un bouddhisme clair, simple, fidèle à l’enseignement originel du Bouddha Sakya Mouni, et adapté à notre époque.

Vous avez rigoureusement suivi les principes essentiels de Trúc Lâm, qui sont l’utilisation des Sutras en viêtnamien, l’étude du bouddhisme à travers les Sutras fondamentaux, comme de la « mise en mouvement de la Loi », de la « non –apparence du moi », de l’« amour-compassion », du « bonheur », des « paroles du Bouddha » ; ainsi que la pratique de la méditation.

En 1990, lorsque le Vénérable Supérieur Thiện Châu tomba malade, et ne pouvait plus se déplacer, vous continuiez à aller discrètement officier les cérémonies religieuses, dans les familles. Les prières pour les défunts constituaient une part non négligeable de votre action pour soulager la souffrance et apporter la paix et la sérénité.

Votre parole était rare, car vous étiez très humble et effacé, mais votre regard plein de bienveillance, et vos petits gestes attentionnés ont apporté tant de fois du baume et de la consolation aux coeurs!

En 1998, à la disparition de notre regretté Maître Thiện Châu, suivant les dernières volontés du Maître, vous avez psalmodié pendant 49 jours les Sutra de la « mise en mouvement de la Loi », de la « non –apparence du moi », qui étaient les deux premiers sermons prononcés par le Bouddha après son Eveil. Et chaque année, au mois d’Août, vous n’oubliez jamais de faire une cérémonie à la mémoire du Patriarche-fondateur, en réunissant tous ses anciens disciples.

Et si ses ouvrages et traductions des Sutras ont pu être conservés dans la bibliothèque de Trúc Lâm, c’était aussi grâce à votre persévérance, et votre constance dans la Voie.

Cher Maître Phước Đường,

Nous vous sommes éternellement reconnaissants, et gardons gravée dans notre cœur l’image d’un Maître extrêmement vertueux, d’une grande bonté et d’une grande droiture, qui a su tenir solidement et tranquillement le cap, permettant au navire Trúc Lâm de traverser toutes les tempêtes qui se sont abattues sur lui pendant de longues années.

Nous, membres de l’Association des Bouddhistes Viêtnamiens en France, nous vous promettons d’être absolument déterminés à protéger le développement de l’Institut Bouddhique Trúc Lâm, en suivant la ligne tracée par Maître et par vous-même.

 

C’est un héritage spirituel que vous avez légué, tous deux, aux bouddhistes de Trúc Lâm, un héritage dont nous sommes fiers, et que nous sommes déterminés à préserver, de façon à ne jamais le laisser dépérir.